Joseph Félon (1818-1897) est un peintre et sculpteur français. Il est l'élève à Bordeaux du peintre Pierre Lacour fils (1778-1859) et travaille en même temps chez le graveur bordelais Gaspard de Galard. On ne lui connaît pas de professeur pour la sculpture à Bordeaux, mais il a travaillé comme ciseleur chez plusieurs bronziers. En 1839, Félon est admis à l'École des beaux-arts de Paris dans la section de peinture et de sculpture. Il présente un autoportrait au Salon de 1840 et une statuette en plâtre l'année suivante. Joseph Félon envoie régulièrement des peintures, des sculptures et des lithographies au Salon de 1840 à 1896.
Il s'installe dans le Midi de la France à partir de 1884. Entre 1885 et 1887, il est conservateur au musée de peintures de Cannes. Joseph Félon est professeur d'ornement et de composition décorative à l'École des arts décoratifs de Nice entre 1891 et 1893.
En 1857, Joseph Félon conçoit les cartons de vitraux pour l'église Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité de Nîmes, dont la réalisation est confiée au peintre-verrier avignonnais Frédéric Martin. C'est en regardant leur exécution qu'il apprend la peinture sur verre. Félon est ensuite chargé, à partir de 1864, de la restauration des verrières de l'église Saint-Étienne-du-Mont à Paris, puis de vitraux pour l'église Saint-Séverin à Paris et l'église Saint-Gervais-Saint-Protais. En 1879, Félon est membre honoraire de la corporation des peintres-verriers.
Joseph Félon a également réalisé des sculptures pour les façades du pavillon Richelieu au palais du Louvre (La Justice et la Fraternité, La Prudence et la Force, La Vérité et l'Histoire), ainsi qu'à la Sorbonne, pour les églises Sainte-Élisabeth et Saint-Étienne-du-Mont. Il exécute aussi une Nymphe chevauchant un dauphin au jardin des Plantes de Paris et deux bustes pour l'Institut de France. À Chambéry, au château des ducs de Savoie, une statue de La Science orne le grand escalier du conseil départemental de la Savoie.
Joseph Félon s'installe finalement dans le Sud de la France à partir de 1884. Entre 1885 et 1887, il est conservateur au musée de peintures de Cannes. Entre 1891 et 1893, il termine sa carrière comme professeur d'ornement et de composition décorative à l'École des arts décoratifs de Nice.