Albert Bouquillon (1908-1997) est un sculpteur français. En 1924, Albert Bouquillon entre à l'école des beaux-arts de Douai. Il s'initie au dessin, à la peinture, à la sculpture et à l'architecture. Puis en 1927, il passe le concours d'admission à l'École des beaux-arts de Paris. Reçu premier, il s'installe à Paris, cherchant son orientation et tenté tout d'abord par l'architecture. Les sculpteurs Alexandre Descatoire, un de ses professeurs, et Victor Méreau poussent Bouquillon vers la sculpture. Il poursuit ensuite sa formation aux Beaux-Arts de 1927 à 1934, puis obtient le premier grand prix de Rome de sculpture en 1934 et devient pensionnaire de l'Académie de France à Rome, alors dirigée par Paul Landowski.
De retour à Paris en 1938, Albert Bouquillon est mobilisé l'année suivante en Lorraine. La retraite de 1940 le conduit à Albi, où il commence sa vie de sculpteur dans l'enceinte du musée Toulouse-Lautrec, dans un atelier prêté par la ville. De retour à Paris, Bouquillon sculpte inlassablement ; un travail qui lui vaut bientôt la reconnaissance de son talent et lui attirent les commandes officielles. Le sous-secrétariat d’État aux Beaux-Arts lui commande une œuvre destinée aux jardins du palais Longchamp à Marseille : "Lamartine" (1941). Le nouveau conservatoire de musique de Douai s'orne également d'un bas-relief de sa main et le nouveau lycée la ville abrite sa statue en pierre "La Sève".
En parallèle de ses nombreuses commandes : musée d'Art moderne de la ville de Paris, musée Toulouse-Lautrec d'Albi, musée de la Chartreuse de Douai, Albert Bouquillon est sollicité pour l'Exposition internationale de New York de 1939 et réalise à cette occasion un bas-relief intitulé "La Seine".
Albert Bouquillon fait partie des membres du conseil d'administration de la Société nationale des beaux-arts de 1960 à 1983. Parlant de l'œuvre monumentale de l'artiste, Christine Gleiny dans la revue Arts, conclut : « Si Albert Bouquillon décante ou stylise parfois pour atteindre au monumental, il le fait sans outrance, car, pour qu'une œuvre ne soit pas la projection pure et simple de la réalité, il s'agit plus, pour le sculpteur, de lui insuffler une âme que d'avoir recours à de faciles expédients. »