Antoniucci Volti, pseudonyme d’Antoniucci Voltigero (1915-1989) est un sculpteur et dessinateur français d’origine italienne. Sa sculpture de tradition figurative s’inscrit dans la lignée d’Aristide Maillol. Toute son œuvre glorifie la femme et son corps : « Ce qui m’enchante dans un corps de femme, ce sont les rythmes et les volumes ».
En 1928, Volti est admis à l’École des arts décoratifs de Nice. Après avoir obtenu une médaille d’or à la foire de Marseille avec deux bas-reliefs polychromes, il s’inscrit en 1932 à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris dans l’atelier de Jean Boucher. Volti obtient le premier second grand prix de Rome. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Il retrouve son atelier au no 5 de la rue Jean-Ferrandi détruit par une bombe en 1943. Ses réflexions au cours de sa captivité et ce sinistre ont détruit tout son passé artistique et les influences diverses qu’il a reçues de ses maîtres. C’est à cette époque que sa sculpture devient plus personnelle et qu’il commence à signer "Volti".
Après la Libération, Antoniucci Volti reçoit ses premières commandes publiques et commence à produire ses œuvres monumentales toujours autour de son sujet préféré, la Femme. Il dessine chaque jour d’après des modèles vivants comme le font nombre de sculpteurs. En 1950, Volti est nommé professeur de sculpture sur bois à l’École des arts appliqués de Paris. Tout au long de sa vie, il accumule croquis et études, au crayon, au fusain ou à la sanguine. Ils lui permettent de mieux analyser les volumes et de trouver son style, très particulier, dans lequel on reconnait les données constantes de la statuaire méditerranéenne. Souvent comparé à Maillol, il disait : « Maillol est un charnel. Moi, je suis un architecte de la sensualité ».
Volti fut ensuite influencé par la sculpture de Henry Moore et par ses lignes simples. Une première rétrospective de son œuvre est organisée en 1957 à Paris. Il expose régulièrement au Salon Comparaisons. Les sculptures de Volti figurent sur les places de nombreuses villes (Paris, Angers, Orléans, Colombes…). Un musée-fondation lui est dédié dans la citadelle de Villefranche-sur-Mer où il a toujours vécu.