Auguste Rodin (1840-1917), à l'âge de 24 ans, débute sa collaboration avec Albert-Ernest Carrier-Belleuse (1824-1887), sculpteur renommé du Second Empire. Dans son atelier, il réalise notamment des ornementations pour des décors d’architecture à Paris. Il le rejoint ensuite en Belgique. Un an plus tard, Rodin présente sa sculpture L’Homme au nez cassé au Salon. L’œuvre jugée fragmentaire est refusée. Rodin voyage en 1876 en Italie pour découvrir les artistes de la Renaissance. Il est particulièrement inspiré par l’œuvre du sculpteur et peintre Michel-Ange.
De retour d'Italie, Rodin crée la sculpture qui le fera connaître : l’Âge d’airain. Son œuvre est exposée au Cercle artistique et littéraire de Bruxelles, puis au Salon des artistes français de Paris. Mais, la sculpture est tellement réaliste que les critiques accusent Rodin de l’avoir moulée sur le corps de son modèle. C'est alors un scandale. En 1878, Rodin sculpte son Saint Jean-Baptiste. Il choisit de le faire plus grand que nature pour prouver qu’il a bien créé lui-même la forme et non pas réalisé un moulage. Deux ans plus tard, Rodin reçoit une commande de l’État français pour le futur musée des Arts Décoratifs. Ce projet deviendra La Porte de l’Enfer : une porte décorative inspirée de La Divine Comédie du poète Dante Alighieri. Puis en 1882, Rodin créé Le Baiser, sa sculpture qui deviendra si emblématique à travers le monde entier, puis il rencontre Camille Claudel (1864-1943). Cette nouvelle élève deviendra sa collaboratrice, sa maîtresse et sa muse. Rodin inaugure en 1895 son monument des Bourgeois de Calais, plus de dix ans après la commande de la municipalité.
C'est en marge de l’Exposition Universelle de Paris en 1900, que Rodin, âgé de 60 ans, organise une exposition rétrospective de son travail. Il acquiert alors une reconnaissance internationale. En 1916, Rodin tombe gravement malade. Il effectue alors trois donations de ses collections à l’Etat français dans le but de créer un musée Rodin.