Biographie Germaine Richier

Germaine Richier (1902-1959) est une sculptrice française. À partir de 1920, Germaine Richier entre à l'école supérieure des beaux-arts de Montpellier, dans l'atelier de Louis-Jacques Guiguesnote. Elle y apprend la technique de la taille directe et réalise essentiellement des bustes. Elle remporte le premier prix de sculpture avec "Jeunesse", œuvre aujourd'hui détruite. En octobre 1926, le sculpteur Antoine Bourdelle l'accueille dans son atelier parisien où elle restera jusqu'à la mort de son maître en 1929. Elle est alors la seule élève particulière de Bourdelle. Formée, à la « dure école du buste » Richier réalise pendant ces années des modelages, moulages, mais travaille aussi la pierre et le bois.

Dès son arrivée à Paris sa sculpture est remarquée et appréciée. À partir de 1933, Germaine Richier s'installe avec son mari, le sculpteur suisse Otto Bänninger, dans un autre atelier Villa Brune, puis avenue de Châtillon. Sa première exposition a lieu en 1934, à la galerie du russe Max Kaganovitch à Paris. Germaine Richier y montre des bustes, aujourd'hui détruits, et un nu masculin "Loretto I", premier bronze de grande taille. À l'Exposition universelle de 1937 à Paris, Germaine Richier présente "Méditerranée" au pavillon Languedoc méditerranéen, et obtient la médaille d'honneur pour cette œuvre.

Elle expose souvent à partir de 1939, à Paris et à Bruxelles. Elle participe également à l'Exposition internationale de New York. C'est en Suisse, à Zurich, où elle réside pendant l'Occupation, qu'elle met à mal l'unité de sa statuaire, et défait l'équilibre classique. En 1940 Germaine Richier réalise "Le Crapaud" actuellement conservé au Kunsmuseum de Berne. On trouve dans "Le Crapaud" les premières traces de son intérêt pour le monde animal que l'on retrouve dans "La Sauterelle" (1944). Mais la représentation humaine reste sa préoccupation principale jusqu'en 1946, année où apparaît "L'Araignée", "La Chauve-souris", "La Mante", et d'autres figures « insectiformes », mi humaines, mi insectes.

Cependant, Germaine Richier n'abandonne pas son étude de la figure humaine. "Le Vieux" (1944), est le premier buste où elle s'accorde une totale liberté, tout en gardant la rigueur du buste et la ressemblance avec le modèle. Dans ce même style, elle réalise "Femme assise" (1944). En octobre 1946, Germaine Richier revient à Paris car : « Son existence et sa sculpture ne peuvent être que dans son pays, à Paris. » Elle vit alors entre la France et Zurich. Revenue dans son atelier de l'avenue de Châtillon, elle retrouve sa liberté de création avec des figures hybrides : "L'Araignée I", "La Mante", "La Chauve-Souris" auxquelles elle ajoute des fils tendus, croisés, et dont la dernière incorpore de la filasse et du plâtre, technique qu'elle poursuit avec "La Forêt".

En 1947, elle réalise "L'Orage", qui sera présenté à la XXVIe Biennale de Venise en 1952, et pour lequel elle fait poser un ancien modèle d'Auguste Rodin. C'est avec lui qu'elle crée notamment "L'Homme qui marche" puis "L'Aigle". À partir de 1951, Germaine Richier ajoute de la couleur dans ses bronzes. Elle a également l'idée d'insérer des verres colorés. Puis elle décide de transporter à Saint-Tropez son atelier avec quelques élèves et sa nièce Françoise. Elle expose au Chili, en Suisse, et à la XXVIe Biennale de Venise. En 1954, Germaine Richier expose pour la première fois aux États-Unis, à la Allan Frumkin Gallery de Chicago, puis participe à l'exposition collective au Museum of Modern Art (MOMA) de New York, où elle présente notamment "La Mandoline" ou "La Cigale".

Entre 1955 et 1956, Germaine Richier entreprend une œuvre monumentale, "La Montagne" qui sera présentée au public pour la première fois lors de la rétrospective organisée au musée d'art moderne de Paris.

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