Gustave Hierholtz (1877-1954) est un sculpteur Franco-Suisse. Né à Lausanne de parents alsaciens, il fait ses études à l’Ecole Nationale des Arts décoratifs à Paris. Il étudie ensuite dans l’atelier du maître Rodin. Il expose à Paris en 1904 à la Nationale des Beaux-Arts avant de participer dès 1907 au Salon des Artistes Français où il reçoit une médaille en 1907 puis en 1908. Hierholtz devient sociétaire du Salon en 1909 et devient pensionnaire de la villa Abd-el-Tif (Algérie) en 1912. À Alger, il réalise des statuettes très prisées des amateurs.
La guerre déclarée, Hierholtz est mobilisé en 1914 et part pour l’Indochine en 1915. Grièvement blessé au cours d’un combat contre les rebelles, il est rapatrié en France pour y être soigné. Il retourne ensuite à Hanoi de 1919 à 1930, où il dirige l’école des arts appliqués (École Professionnelle de Hanoi). Sous sa direction, des élèves tels Le Pho, Mai Thu et Vu Cao Dam apprennent les rudiments de l’art pour ainsi tenter le concours d’admission de la nouvelle Ecole des Beaux Arts d'Indochine qui ouvre en 1925.
Parallèlement à son enseignement, Hierholtz poursuit sa création Ses sculptures contribuent à faire connaître en Europe la culture indochinoise. Il est l’auteur, entre autres œuvres, du monument aux morts de Hanoï (1928) et de la statue du maréchal Foch (1932). Une part de sa production est dédiée à l’art animalier qui connaîtra également un grand succès. Rentré définitivement en France en 1935, Hierholtz installe son atelier à Sceaux et y travaille jusqu’à sa mort. Plusieurs de ses œuvres sont exposées au musée du Quai Branly à Paris : “Le mandarin King-Loi”, “Vieillard annamite” ou “Homme indochinois” …