Karl Hagenauer (1898-1956) est un sculpteur et un designer Autrichien de style Art Déco. Il s'inscrit dès l'âge de onze ans à la Vienna School of Applied Arts. Il y étudie avec Josef Hoffmann et Oskar Strnad et crée des dessins pour le collectif d'art Wiener Werkstätte. Après le service militaire dans l'infanterie, il reprend sa formation et se qualifie pour être architecte. Il rejoint l'entreprise familiale en 1919 et prend rapidement sa direction.
Karl Hagenauer réagit au changement de goût du public influencé par la popularité de la "Sécession Viennoise". Ses animaux stylisés et ses créatures fantaisistes fabriqués à la main en laiton, plaisent beaucoup sur les marchés nationaux et américains. Certains de ces objets sont utiles, comme les miroirs, les cendriers, les porte- cigarettes dont la plupart sous la forme d’athlètes ou d’animaux, mais aussi des chandeliers, des tire-bouchons, des serre-livres et des pieds de lampes. Enfin des figurines purement décoratives, telles les mascottes surplombant les bouchons de radiateur des voitures et autres sculptures plus grandes réalisées en bois, en bronze ou en métal.
Karl Hagenauer conçoit alors la marque de commerce wHw (Werkstätte Hagenauer Wien) et l’enregistre en 1927. Le premier catalogue utilisant cette marque date de 1928, année de la mort de son père et de la reprise de l'entreprise par Karl. La société se développe ensuite pour produire des meubles, principalement conçus par Julius Jirasek.
Les oeuvres de Karl Hagenauer trouvent le succès sur le marché américain, en partie grâce à la galeriste de New York de Rena Rosenthal, qui présente notamment la sculpture de Joséphine Baker en 1935, dont un modèle est conservé dans la collection de La Casa Lis, au Musée d'Art Nouveau et d'Art-Déco à Salamanque en Espagne. Certaines des pièces sont d'ailleurs estampillées Rena, en plus de sa marque wHw.
Après-guerre, La société d'Hagenauer se tourne vers la production d’objets métalliques et de mobilier nécessaires à la restauration de maisons endommagées ou détruites pendant la guerre. Puis les années 1950 voient une réintroduction des produits plus décoratifs.