Biographie Louis Dejean

Louis Dejean (1872-1953) est un sculpteur français. Après avoir été un an élève de l’Ecole des arts décoratifs, il entre dans l’atelier d’Antonin Carlès où il apprend son métier de sculpteur en tant que praticien. Il occupera aussi cette fonction chez Rodin jusqu’à ce qu’un désaccord au sujet du "Balzac" ne les sépare (1909). Si son passage dans l’atelier de Carlès avait fait de lui un praticien méticuleux, le passage de Dejean chez Rodin lui permet d’aborder les volumes avec plus de force. Il va tout d’abord développer un travail précis et décoratif sur des statuettes féminines en terre cuite, inspirées des "Tanagras" devant lesquelles il s’arrêtait durant ses visites au Louvre. Elles caractérisent les "Parisiennes" des années 1900. Il va les exposer avec succès au salon de la Société Nationale des Beaux-Arts à partir de 1899.

Mais Dejean va revenir à une sculpture plus monumentale qu’il réalise dans son grand atelier à Neuilly. "La Maternité" (1910) indique une évolution vers un art plus large qui rejette le pittoresque pour mieux rechercher la plénitude de la forme. Cette tendance se marque encore davantage dans les œuvres suivantes : "Boxeur au repos", "Femme assise", "Narcisse", "Jeune Lutteur", et diverses autres figures dont le torse de femme exposé au Salon des Tuileries de 1926. Dejean reçoit une commande en 1933, de "La Paix", rebaptisée "L’Accueil", grande figure en bronze érigée pour la salle à manger des premières classes du paquebot Normandie. En 1937, Louis Dejean réalise pour le Palais de Tokyo à Paris une des quatre Nymphes couchées qui entourent le bassin. Il affirme là son goût pour la beauté des corps, bustes et nus en particulier.

Dejean est connu également comme étant un des membres de la dite « Bande à Schnegg » qui comprenait, entre autres, d’anciens collaborateurs de Rodin : Bourdelle, Despiau, Wlérick, Pompon, Drivier, Halou, Marque, Malfray, Niederhausern-Rodo, Cavaillon, Arnold, Jane Poupelet, Yvonne Serruys... Influencé à ses débuts par Rodin, Dejean s’éloigne cependant du lyrisme du maître pour s’orienter vers une sculpture calme, sereine, de plus en plus dépouillée, à la recherche de volumes simples et de compositions équilibrées.

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