Ottilio Pesci (1879-1954) est un sculpteur italien. Né à Pérouse, où il se forme à l'Académie des beaux-arts, Pesci se rend ensuite à Paris pour travailler la sculpture. Il s'installe 14 rue de La Fontaine. Il expose à Paris, à plusieurs reprises à la Nationale des Beaux-Arts et, à partir de 1904, au Salon d'Automne. Pesci est invité également à participer à l'exposition des divisionnistes italiens organisée par Alberto Grubicy de Dragon, et y présente le "Portrait de Madame X" et "La Gigolette".
Pesci se lie avec l'écrivain et journaliste Théodore Duret, grand collectionneur d'estampes japonaises, proche des Impressionnistes et dont Pesci fait le portrait en 1912 (aujourd'hui conservé au musée Cernuschi à Paris). Cette amitié avec Duret ainsi que d'autres peintres, critiques d'art, et amateurs d'art oriental, incite vraisemblablement le jeune italien à se rendre à son tour au Japon, pays qui suscite alors tant de curiosité en Europe.
Après un bref séjour en Amérique, notamment à New York, Ottilio Pesci s'installe au Japon en 1916 où il séjourne sept ans, et se lie d'amitié avec des personnalités influentes du monde politique et culturel. Pesci travaille alors pour l'empereur Taisho et est chargé de réaliser les portraits des officiers de son armée. Il se fait ainsi une réputation autant pour ses portraits que ses œuvres de genre.
Pesci épouse une Japonaise, Ura Okumura, fille d'un négociant en estampes traditionnelles japonaises. Le couple quitte le Japon en 1923 pour revenir à Paris et y vivre jusqu'en 1939, avant de déménager finalement en Ligurie où il meurt en 1954.
Ottilio Pesci participe à des expositions à Paris, Rome, New York, Londres, Monaco et Tokyo. Evoluant dans le milieu culturel parisien, il réalise en 1926 les portraits de Daniel et Myriam Wildenstein enfants. En 1930, il présente un buste du maréchal Prince Yamagata à la XVIIe Biennale de Venise. Le couple Pesci-Okumura s'était constitué une collection importante d'estampes et œuvres d'art japonaises.